Aliénations

Réalisation

Derrière la caméra

Bensmaïl Malek

Malek Bensmaïl est né à Constantine (Algérie) en 1966. Très tôt il a tourné des films en Super 8. Depuis ses études en cinéma à Paris et sa formation aux studios Lenfilm à Saint-Pétersbourg, il s’est consacré au cinéma du réel.

Tous ses films sont liés à l’histoire de son pays. Son style cinématographique dessine les contours complexes et sensibles de l’humanité. Pour le réalisateur, le cinéma est avant tout un moyen au service de la réflexion et des échanges culturels. Applaudis par la critique, ses films ont reçu des prix dans de nombreux festivals autour du monde.

En 2010, il est Lauréat de la Villa Kujuyama (Villa Médecis Asie) à Kyôto pour son projet de long métrage « Odysseys ».

En 2020, Malek Bensmaïl est nommé membre de l’Académie des Oscars.

Les films du cinéaste ont été diffusés à travers les chaines de télévisions du monde : France 2, France 3, France 5, Arte, M6, Canal+, La Chaine Histoire, RTBF, VRT Belgique, BBC, Chanel 4 UK, Kuntskannal et SBS Pays-Bas, YLE Finlande, El Arabia, SBS Australie, TRT Turquie, 2M Maroc, TV 3 Espagne, RTS Suisse, Universciné…

Filmographie:

1996 : « Territoire(s) »
1997 : « Algerian TV Show »
1998 : « DéciBled »
1999 : « Boudiaf, un espoir assassiné »
2001 : « Des vacances malgré tout »
2000 : « Dêmokratia »
2001 : « Plaisirs d’eau, les bains de ce monde flottant »
2002 : « Algérie(s) »
2004 : « Aliénations »
2005 : « Le Grand Jeu »
2010 : « La Chine est encore loin »
2010 : « Guerres secrètes du FLN en France »
2012 : « 1962, de l’Algérie Française à l’Algérie algérienne »
2013 : « Ulysse, le brûleur de frontières et la mer blanche du milieu »film/installation réalisé pour l’exposition inaugurale Méditerranées, Marseille, Capitale culturelle de l’Europe.
2015 : « Contre-Pouvoirs »
2017 : « La Bataille d’Alger »
2021 : « Toute l’Algérie du monde

(Source:http://www.malekbensmail.com/bio/)

À propos

Tout ce qu'il faut savoir

La société algérienne a été profondément bouleversée durant le dernier siècle. La colonisation tout d’abord a mis en contact « violent » deux cultures. Depuis 1962 et plus encore ces dix dernières années, l’Algérie n’a cessé d’être travaillée par l’opposition tradition/modernité, valeurs religieuses/valeurs démocratiques – comme par autant de séquelles ou de continuations de ce conflit entre deux cultures qui, au-delà de la décolonisation, se poursuit aujourd’hui dans le cadre de la mondialisation, c’est-à-dire de l’incontournable ouverture de chaque société aux marchandises et valeurs des autres.
S’intéresser à ce qui se passe aujourd’hui dans un hôpital algérien de psychiatrie est une façon de prendre le pouls de cette société en s’écartant – comme on le ferait afin de mieux prendre du recul – du tourbillon des événements et de leur médiatisation. En montrant les psychiatres algériens devant faire face à la lente désintégration d’une société mais aussi meurtris par l’isolement et l’incompréhension auxquels ils se heurtent, le film tente de cerner le malaise social dominant en Algérie, les difficultés que rencontre ce pays pour définir son identité collective et nationale. L’auteur dédie ce film à son père, l’un des fondateurs de la psychiatrie algérienne.

Fiche technique

Distribution : Eurozoom, Malek Bensmaïl
Production : INA - Institut National de l'Audiovisuel
Co-production : O3 Productions, Scam - Brouillon d'un rêve, Gérald Collas
Pays de production : France
Année : 2004
Durée : 104 minutes
Langue originale : arabe algérien, darja, français
Version sous-titrage : français
Support de tournage : Betacam SP • Couleur
Prix/distinctions : 2019 • Festival de Cinéma de Douarnenez - Gouel Ar Filmou • Douarnenez (France) • Sélection "Algériennes, Algériens" 2004 • Cinéma du réel • Paris (France) • Prix des bibliothèques 2003 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques